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Depuis les anciens temps, les huiles essentielles sont utilisées dans la médecine et les soins de beauté et bien-être. Grâce à la popularité de la parfumerie et des cosmétiques, nous n’avons jamais perdu l’art de la distillation et la préparation des essences et depuis la renaissance de la naturopathie et le retour de la médecine holistique, l’utilisation des huiles essentielles a retrouvé une grande popularité. Et depuis quelque temps nous sommes en train de retrouver un aspect du travail avec les huiles qui était un peu tombé dans l’oubli : l’art des huiles sacrées.

Dans les anciennes civilisations, telle que l’Égypte Ancienne et la civilisation celtique, les soins avec les huiles, l’art de l’embaumement et l’utilisation des onctions étaient une partie fondamentale de la vie spirituelle et des pratiques de guérison. Les fleurs et essences faisaient partie des offrandes les plus sacrées qu’on puisse offrir aux dieux. Les murs des temple de Denderah, dédié à la déesse Hathor et les murs du temple de Seti Premier à Abydos contiennent par exemple certaines recettes d’huiles essentielles les plus anciennes, ainsi que des processus de distillation de plantes. Les prêtres et prêtresses de ces temples étaient experts dans l’art de la guérison avec les essences des plantes – une partie cruciale de leur initiation dans la Haute Alchimie. Ils utilisaient également certaines essences et huiles essentielles pour induire des états de transe et accéder à leurs capacités oraculaires. Les Égyptiens avaient même un Dieu du parfum « Nefertum » dont le nom veut dire « celui qui est beau », représenté par une fleur de lotus bleue.
Peut-être que la myrrophore – la prêtresse des huiles – la plus connue est Marie-Madeleine, initiée des Hauts Mystères égyptiens dont on sait qu’elle a oint les pieds et la tête de Jésus et qu’elle a présidés sur les rites d’embaumement après sa mort, préparant son corps pour la guérison et la renaissance.

Aujourd’hui nous assistons au retour des « myrrophores », les hommes et femmes qui s’intéressent à la dimension sacrée des essences. Différents des aromathérapeutes qui utilisent les huiles essentielles pour leurs propriétés médicinales ou un travail psycho-émotionnel, le ou la myrrophore œuvre avec l’énergie, l’esprit et l’âme de la plante dont il/elle utilise l’essence et intègre les huiles dans des rituels sacrés, des offrandes au divin et des onctions. Grâce à son aspect volatile, l’huile essentielle est le véhicule parfait pour accéder aux mondes subtils et invisibles et fait office de psychopompe, guidant et rassurant les âmes dans les rites de passage de mort et de naissance, ainsi que dans tous les autres grands moments de transition de la vie.

Une huile peut accompagner une personne à travers un seuil et peut ouvrir des portes qu’elle n’arrive pas à ouvrir par elle-même. C’est parce que l’odorat est directement connecté au système limbique, la « bibliothèque » du cerveau qui contient nos souvenirs et émotions, ce qui fait que quand nous sentons une odeur, notre cerveau n’a pas le temps d’analyser ou déformer l’information et nous donne alors des retours très directs sur notre état d’esprit. L’utilisation des huiles peut nous aider ainsi à développer le langage de notre âme et à traduire nos univers intérieurs. En intégrant ensuite les qualités vibratoires des essences des plantes, nous harmonisons et élevons notre propre fréquence.

L’art des huiles sacrées est l’art d’un langage intuitif et vibratoire qui éveille nos sens et nous permet de communiquer avec, et agir sur, les parties les plus subtiles de notre être. Elles nous remettent en lien avec notre propre essence, révèlent l’étincelle divine en nous et nous permettent de développer une communication avec le monde invisible et le sacré en toute chose.

Anaïs

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